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jeudi 10 mai 2007

Courrier des lecteurs: "J'ai fait un rêve"

Merci à Edouard pour sa lettre et continez à nous envoyer vos réactions.

Tout récemment, traversant à pied, le marché en plein air des Canourgues, peu de temps après la fin de ce marché, je fus intrigué par le manège d’une vieille dame qui passait et repassait, courbée, un cabas à la main et qui ramassait des « choses » qu’elle mettait dans son panier. Prenant mon courage à deux mains, car il s’agissait tout de même d’une chose délicate, j’osais lui demander ce qu’elle faisait. Elle ne se fît pas prier, ouvrit son sac et me montra volontiers ce qu’il contenait : des fruits et des légumes en assez piteux état, laissés là par des marchands qui ne savaient que faire de ces restes. La dame m’explique qu’à la fin de chaque marché, elle faisait ainsi son « marché à elle » et c’était la seule manière pour elle de manger des fruits et des légumes frais à peu de … frais.

Voulant approfondir la question, je me rendis le samedi suivant sur le marché des Bressons entre 12h30 et 13h00. Et j’assistais au même triste spectacle, avec cette petite différence qu’il y avait ce jour-là…. Deux vieilles dames.

Comme nous venions, avec quelques amis, la veille, d’évoquer les gaspillages éhontés de la municipalité de Salon, je me suis mis à faire un calcul des coûts des multiples cérémonies, inaugurations et repas offerts. En étant forcément en deçà de la vérité, j’ai chiffré le tout à 100.000 €. Et j’ai rêvé. J’ai rêvé que cette somme avait été distribuée, juste avant Noël, aux vieilles dames de mon récit, distribuée à tous ces Salonais anonymes dans le besoin, qui ne quémandent jamais, qui ne demandent jamais, contrairement à d’autres, éduqués et encouragés à le faire. Et j’ai imaginé le bonheur que l’on aurait donné à tous ces gens.

Puis je me suis réveillé, ça n’était qu’un rêve…, un cauchemar devrais-je dire. Nos potentats locaux ne rêvent pas, eux.

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